mercredi 2 décembre 2009

TABASKI

Un mouton, deux moutons, trois moutons, quatre moutons.... non, je ne compte pas les moutons pour trouver le sommeil que j'ai très bon, merci ! Les rues de Dakar sont peu à peu envahies de moutons... nouvelle forme d'immigration positive, transhumance, …

Le week end dernier c'était jour de Tabaski. Nous avions été invité près de Dakar à célébrer cette fête par un collègue de Clairafrique.
Et c'est quoi la Tabaski ? Ici, c'est le mot pour désigner ce que vous connaissez plus sous le terme de l'Aïd-el-Kebir.


« Chaque père de famille ou quiconque dans la mesure de ses moyens doit tuer un mouton pour célébrer le sacrifice d'Abraham. Le pays tout entier est absorbé par les préparatifs : achat du mouton pour le sacrifice et habits neufs pour la famille. Les habits neufs sont nécessaires pour se présenter à Dieu dans une tenue correcte en ce jour de fête.(...)Les moutons envahissent les villes, on trouve des foirails sur le bord des routes, d'autres sont promenés jusqu'en centre ville par des commerçants en quête d'acheteurs. Les journaux titrent sur les moutons et toutes les discussions des pères de famille portent sur leur prix, leur santé, dans les bus et les queues à la banque où l'on demande des avances.





Le jour J, après la prière, les gens se souhaitent une bonne année "dewenati bal ma hak" (que l'année prochaine nous trouve ici en paix) et se demandent mutuellement d'effacer leurs offenses, car c'est également le jour du pardon. Puis les hommes se préparent à tuer le mouton lavé à l'aube, le père de famille l'égorge et le dépouille pendant que les femmes préparent les boissons sucrées, les ingrédients, le barbecue. Rapidement, tout le quartier embaume la grillade. Les enfants mangent les premiers, puis circulent avec des plats de viande que les familles s'offrent mutuellement en fonction des liens d'amitié, de voisinage ou d'alliance. C'est l'occasion de faire l'aumône aux familles pauvres. C'est ripaille pour tous. Les plus petits vont de maison en maison, en groupe de 5 à 10, bien habillés en boubous et babouches, en demandant des « dewenal » étrennes, en argent, sucre, ou riz. »

propos recueillis sur :
http://www.senegal-online.com/francais/histoire/religions/tabaski.htm

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