samedi 12 décembre 2009

la coopération selon adrien

Qu’est-ce que le volontariat de solidarité international. (VSI)

Tout d’abord, un constat cette forme de volontariat est largement méconnue. Les projets de courte durée (missions de quelques mois auprès des plus démunis) ont le vent en poupe au contraire de cette forme d’engagement qui s’essouffle. C’est le constat fait par le secrétaire d’Etat à la coopération qui a lancé une réforme à ce sujet avec comme pays pilote le Sénégal, le Burkina Faso, le Cameroun et le Cambodge.

Le volontariat de solidarité international est un engagement de longue durée (un ou deux ans) avec l’idée sous-jacente de développement et non d’urgence (comme peuvent le faire médecin sans frontières ou la croix rouge) ou d’aide ponctuel (type chantier d’été). Chacune de ces formes a néanmoins sa place dans l’aide aux pays du Sud.

Il s’agit pour les VSI de mettre leurs compétences professionnelles au service d’un projet. Ce projet peut s’étaler sur deux, six, dix ans. L’objectif est de pouvoir à terme former ou recruter quelqu’un localement.

Les conditions matérielles de travail et de vie en général sont correctes. Elles correspondent au niveau de vie de la classe moyenne. C’est un savant équilibre : suffisamment restreintes pour rester en adéquation avec le principe de volontariat et suffisamment importantes pour tenir dans la durée. En effet, on ne peut
« accepter » les mêmes conditions sur deux mois et sur deux ans.

La coopération à Clairafrique ?

Je fus étonné au moment de recevoir mon affectation d’obtenir ce poste : responsable du contrôle interne dans une librairie. Cela ne correspond pas à l’idée que je me faisais du volontariat, d’autant plus que cette structure est importante et pérenne. Mais cette librairie qui dépend du diocèse se singularise par certaines de ses actions. Elle veut permettre un plus grand accès à la culture et aux livres. Pour ce faire, elle organise de nombreuses manifestations comme la Caravane du Livre. Des écoliers viennent de tout le Sénégal avec le soutien de plusieurs associations afin de connaître le domaine du livre et d’en acheter à prix réduits. La libraire organise également des conférences débats ouvertes à tous chaque vendredi. Elle a également créé une petite maison d’éditions afin de promouvoir certains auteurs africains et éditer des livres scolaires localement ; car il faut savoir que plus de 80% des livres scolaires viennent de France. Je ne souhaite pas faire ici l’étalage des activités de Clairafrique mais cela aide à comprendre qu'il ne s’agit pas que de vendre simplement des livres.

Le travail à Clairafrique

Tout d’abord le choc des cultures est incessant. Pour ma part, je m’occupe de gestion ainsi que du respect des procédures. Deux notions bien éloignées des mentalités sénégalaises.. Il faut donc chaque jour faire preuve d’énergie pour que les projets avancent. Mais nous sommes dans le cadre d’une coopération de longue durée, et les termes de la mission qui m’a été confié comprennent le respect de la culture. Il ne faut rien imposer et inciter les gens à faire par eux même sinon cela ressemble à une aide ponctuel qui ne s’inscrira pas dans la durée. Cela me demande donc beaucoup de patience et d’énergie. Mais on s’habitue également à leur mode de pensée qui a ses raisons d’être ce qui facilite notre compréhension mutuelle.

A suivre la dimension interculturelle et la vie au Sénégal

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour
je suis julie la 2° volontaire dcc a clairafrique...peux etre que tu as entendu parler de moi ou pas mais peu importe.
Je suis tombée par hasard sur votre blog, et de tres bons souvenirs remontent (le temps efface les mauvais). bon courage pour ta mission a clairafrique, elle n'est pas évidente mais l'équipe est sympa quand on la prend du bon coté. bon courage pour le renouvellement de certif'.
mes amitiés aux clairafriquiens